Jamespot.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Jeudi 03 novembre 2022
La souveraineté numérique gagne chaque année du terrain, portée par un gouvernement qui, après avoir tardé à prendre position dans le débat, encourage désormais les entreprises et administrations françaises à atténuer leur dépendance vis-à-vis des GAFAM.
Alors, où en est-on ? Selon l’étude Jamespot, 9 décisionnaires IT/SI sur 10, se déclarent aujourd’hui familiers avec la notion de souveraineté numérique, tandis que 8 répondants sur 10 affirment qu’elle est importante pour leur entreprise. Cependant, la moitié d’entre eux seulement avoue être en mesure d’expliquer précisément ce dont il s’agit.
2/3 des répondants sont réticents à l’idée que l’État puisse leur imposer cette souveraineté numérique. Pour 45 % d’entre eux, c’est à l’entreprise de prendre cette décision en fonction de ses contraintes et de ses valeurs. Surtout, l’étude Jamespot révèle que, parmi les décisionnaires qui connaissent le mieux le concept de souveraineté numérique, 9 sur 10 utilisent déjà des outils collaboratifs souverains.
« Ce résultat met en lumière ce que nous constatons chez nos clients, à savoir que plus les entreprises maîtrisent les enjeux autour de la souveraineté numérique, plus elles souhaitent l’intégrer à leur SI. Dès lors, elles sont également plus enclines à expérimenter et à intégrer des solutions souveraines, levant dans le même temps les a priori autour d’elles », note Alain Garnier, CEO de Jamespot.
L’étude Jamespot met à mal l’idée reçue qui voudrait qu’il n’existe dans l’entreprise que les solutions hégémoniques des GAFAM. En réalité, plus de la moitié des décideurs (55 %) sont d’ores et déjà équipés d’outils collaboratifs souverains. Sans véritable surprise, la principale raison qui les conduit à un tel choix est la protection des données de leur entreprise (57 %). Mais, il s’agit aussi, pour 44 % des répondants, de soutenir l’économie française, tandis que 42 % intègrent cette notion de souveraineté à leur politique RSE. Enfin, les entreprises ont bien compris que la législation
européenne dans ce domaine risquait d’évoluer dans les prochaines années et souhaitent s’y préparer (37 %).
« Sans renoncer aux solutions monopolistiques, les organisations font désormais coexister plusieurs outils au sein de leur écosystème. Cette complétude leur permet de disposer des meilleures solutions dans tous les domaines, dont le collaboratif. Les réponses à cette question prouvent ainsi que la cohabitation entre outils souverains et extra-européens est possible et même souhaitable pour éviter une dépendance trop forte aux GAFAM », souligne Alain Garnier.
Le principal frein à l’utilisation d’outils collaboratifs souverains évoqués par les décisionnaires IT/SI (34 %) est la praticité des solutions américaines, notamment liée au fait que tout le monde les utilise. Toutefois, les répondants avouent également un manque de connaissance de l’offre française ou européenne alternative.
Enfin, près de 1/4 des décisionnaires IT/SI regrettent que le service achats de leur entreprise ne mette pas suffisamment en avant les solutions souveraines.
Par ailleurs, lorsqu’ils ont dû se départir d’un outil collaboratif souverain, dans les ¾ des cas, la raison était un manque fonctionnel, tandis que 1/3 des répondants évoquent des choix politiques, émanant de la direction générale.
Les Français semblent assez ouverts à la nouveauté : ainsi, ¼ des décisionnaires IT/SI se déclarent sûrs de tester un outil souverain dans les 3 prochaines années.
En tout, ce sont 8 répondants sur 10 qui envisagent de tester une nouvelle solution. 1/3 d’entre eux estiment néanmoins ne pas disposer d’assez de temps pour le faire. Alors que la messagerie et la visio-conférence sont les outils collaboratifs les plus utilisés dans l’entreprise, c’est de mettre en place un Intranet souverain qui leur donne le plus envie de se lancer (39 %).
La moitié des décisionnaires (53 %) sait que certains outils souverains ont les mêmes fonctionnalités que ceux des leaders américains, tels que Office 365 et Google Workplace. Ils sont plus nombreux chez les personnes familières avec le concept de souveraineté numérique (2/3).
« Quand on fait tout, on fait rarement tout bien. Les entreprises doivent donc se poser la question suivante, qui va bien au-delà de la protection des données : souhaitent-elles un éditeur unique, mais qui n’est pas convaincant sur l’ensemble des outils, ou sont-elles prêtes à diversifier les solutions pour disposer des meilleures dans chaque verticale ? Nous le voyons dans l’étude, les décisionnaires ont l’intention de tester autre chose, afin d’être à la fois plus souverains et performants. Ce dont nous sommes persuadés, c’est que les pionniers d’aujourd’hui en matière de souveraineté seront les mieux équipés et les plus agiles, demain », conclut Alain Garnier.